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Adrien Krasniqi

Poèmes d'Adrien

Poèmes écrits par Adrien entre 2002 et 2010

Rangements

Il y en a plein partout!
C'est à devenir fou!
Des sacs et des cartons !
Des papiers, des savons !

Un vieux tableau cassé!
Une bergère brisée!
Un petit presse-papier!
Et une grosse télé !

Un vieil ordinateur !
Des vases remplis de fleurs !
Des rideaux déchirés !
Des dizaines de trophées !

Des bouquins abîmés !
Et des jeux massacrés !
Quelques insectes noirs !
Et puis quelques cafards !

Enfin, pour terminer,
Quelques trucs démontés !
Une table de chevet!
Et un T-shirt à traits !

C'est ça quand les parents,
Aidés de leurs enfants,
Font dans l'appartement,
De nombreux rangements !

Empire state building

Au loin, à l'horizon, j'aperçois sa façade,
Je l'admire sous la pluie, il fait un temps maussade,
Il s'élève, loin là-bas, sous les grêlons qui passent,
Surplombant tout New York, il impose sa face.

Il est tel un géant, tout de fer et d'acier,
Symbole de puissance, il nous fait tous rêver,
Sa stature imposante me fait parfois trembler,
Et d'en bas je lui jette ... un regard intrigué.

Et si il s'éveillait, un jour, ce grand géant?
Pourquoi ne pas rêver? Je ne suis qu'un enfant.
J'aimerais le voir bouger, le voir faire des mouvements,
Ce serait étonnant, mais combien amusant!

Il visiterait New York, dont il est le symbole,
Et son corps s'élèverait ... bien plus haut que le sol.
Les passants, effrayés, iraient vite se cacher,
Sauf certains, téméraires, qui courraient lui parler.

Alors il répondrait, d'une voix très heureuse,
Que l'ambiance à New York est vraiment chaleureuse.
Puis il repartirait, de nouveau, à sa place,
En attendant encore que quelques années passent.

Alors il renaîtrait, puis visiterait le monde,
L'annonce de sa venue, passerait sur les ondes.
Alors le grand building, ayant tant découvert,
Retournerait aux States, ne sachant plus quoi faire.

Il retrouverait sa place, et, en silence, mourrait,
Après cette vie heureuse, il serait satisfait.
C'est là un de mes rêves, même si j'en ai beaucoup,
Il demeure tout de même .. .l'un de ceux les plus fous!

Esprits

Lorsque j'étais plus jeune, à quel âge, je ne sais ,
Il m'arriva une chose que personne ne croit.
J'étais gardien de nuit dans un grand bâtiment,
Construit sur un cimetière, un endroit terrifiant.

Je faisais des nuits blanches, dans les immenses couloirs,
Ces couloirs effrayants, lorsqu'il est tard, le soir.
C'est d'ailleurs à cause d'eux que j'ai eu des frissons,
Moi qui n'était pourtant. .. vraiment pas un poltron.

J'étais donc seul au monde, dans ces couloirs affreux,
Quand je sentis soudain ... qu'on tirait mes cheveux.
Je me retournai vite, mais il n'y avait rien,
Juste ces longues allées qui s'étendaient sans fin.

J'ai couru comme un fou, pris mes jambes à mon cou,
Je ne voulais pas rester, mais alors pas du tout!
J'ai croisé un ami, en bas, au rez-de-chaussée,
Puis nous nous sommes sauvés, tous deux très effrayés.

Je vous assure, à tous, que c'est la vérité,
Ça ne m'aurait servi ... à rien de l'inventer.
Mais si un jour, comme moi, vous êtes gardien de nuit,
Prenez garde, je vous prie, à ces farceurs d'esprits.

Huit Femmes

Une grande maison, sous la neige, isolée,
Le maître de maison ... se fait assassiner.
Huit femmes étaient ses proches, l'une d'entre elles l'a tué,
Laquelle? me direz-vous. Il faut la démasquer.

Sa femme se nomme Gaby, ils faisaient chambre à part,
Serait-elle donc entrée, hier, très tard, au soir ?
Et l'aurait-elle tué, pour avoir l'héritage?
Sachant qu'elle se devra d'en faire le partage?

Catherine a seize ans, et c'est sa fille cadette,
Elle lit des policiers. Qu'a-t-elle donc dans sa tête?
Vous me direz sans doute que ce n'est qu'une enfant,
Mais les jeunes ne sont pas ... forcément innocents.

L'autre fille est Suzon, elle vit à l'étranger,
Dans un collège anglais, où elle passe ses journées.
Qu'a-t-elle donc fait là-bas? Qui a-t-elle rencontré?
Peut-être un tueur fou ... qui l'a influencée?

Sa belle sœur Augustine, est une femme hystérique,
Elle s'habille normalement, c'est une fille très classique.
Mais elle est, pour tout dire, quelque peu dérangée.
A-t-elle un grand secret? Si elle aimait tuer?

Sa sœur se nomme Pierrette, elle ne vit pas très loin,
Mais ne cacherait-elle pas ... une âme d'assassin ?
Elle est si mystérieuse ... on la connaît vaguement.
A-t-elle tué Marcel d'un geste si violent?

Sa belle-mère, ou Mamy, n'arrive pas à marcher,
C'est une femme alcoolique, elle boit toute la journée.
Sa chambre est à l'étage du gendre assassiné,
Et si elle était ivre, aurait-elle osé tuer?

La femme de chambre est Louise, une fille séduisante,
Mais, il faut bien le dire, vraiment très médisante.
Elle est capable de tout, et même, pourquoi pas ...
Capable de commettre un horrible assassinat.

La dernière de ces femmes se nomme Mme Chanel,
C'est une femme qui n'aime pas beaucoup faire parler d'elle.
Mais, comme toutes les autres, elle peut être coupable,
Et avoir commis ce crime abominable.

Vie et Mort

La Vie est un jaguar.
Ça vous paraît bizarre ?
Je vais vous expliquer
Le fond de ma pensée.

La vie est trop pressée.
Il faut en profiter.
Car à peine est-on né
Qu'elle ne cesse d'avancer.

La Mort est une vipère.
De la Vie elle se sert.
Elle vient nous capturer
Pour tous nous emporter.

Lorsqu'on est décédé,
Tout n'est pas terminé.
Il y a une autre vie.
C'est dans la Mort qu'on vit.

Vous n'avez pas compris
Ce que je vous ai dit ?
Voici les derniers vers
Qui paraîtront plus clairs.

La Mort est dans la Vie.
La Vie est dans la Mort.
Avez-vous donc compris?
Sinon, vous n'êtes pas forts!

Théâtre

Que l'on soit gros ou mince, ou méchant, ou gentil,
Que l'on trouve, oui ou non, un vrai sens à la vie,
Que l'on ait des amis, ou bien plus d'ennemis,
Une passion, le théâtre, nous a tous réunis.

On peut changer de genre, et l'on n'est plus soi-même
Dans ces pièces de théâtres, où il y a plusieurs thèmes.
Le rideau se soulève, nous laissant apparaître,
Et les gens se questionnent sur ce que l'on va être.

Dans des costumes d'époque, nous marchons sur la scène,
Que l'on soit troll, lutin, marchand, tueur ou reine.
La passion du théâtre nous a tous rassemblés,
Il ne reste qu'une chose, c'est de très bien jouer.

Et sous l'œil intrigué des spectateurs, curieux,
Nous faisons comédies, tragédies ou les deux.
Le théâtre est un monde, c'est ça que je ressens,
Car une fois sur la scène, tout est bien différent.

Hommage à tous les rêveurs

Je veux, quand je m'ennuie, jouer avec le soleil,
Et le soir, que la lune devienne couleur vermeille.
Je voudrais explorer un très grand nid d'abeilles,
Et ne manger que miel, confitures et groseilles.

Je veux rencontrer Mars, et lui serrer la main,
Dire la fascination qu'ont pour elle les humains.
Mars est une planète, c'est donc au féminin,
J'explique pour les curieux, les moqueurs et malins.

Je veux dormir debout, vivre quand je m'allonge,
Aussi voir l'avenir, dans mes multiples songes.
Je veux voir apparaître, devant moi, Diana,
Une princesse d'Angleterre qui, hélas, décéda.

C'est bien bon de rêver, chaque minute, chaque heure,
Le monde ne serait pas, sans l'aide des rêveurs.
Continuez à rêver, ne vous arrêtez pas,
Car grâce à vous rêveurs, le monde évoluera.

Vent

Le vent souffle, glacial,
Et d'un air triomphal;
Tandis que les flocons,
Dégringolent des balcons.

Un être, dans la nuit,
Avance à petits pas.
Et tout autour de lui,
La neige est toujours là.

Qui est cet inconnu
Avançant dans la rue ?
Son visage est masqué.
Mais qui est -ce ? Devinez.

Serait-ce un étranger?
Ou une célébrité?
Ou alors un tueur ?
Qui sème la terreur ?

Vraiment, quelles drôles d'idées!
Où vas-tu les chercher?
C'est un être magique,
Une créature mythique.

Célèbre créature?
Mon Dieu! Quelle aventure!
Je ne les connais pas
Toutes sur le bout des doigts!

Ça n'est pas compliqué,
Pourtant, de deviner.
Mais je vais te le dire,
Si tel est ton désir.

Cet inconnu, là-bas,
Portant un masque blanc,
N'est autre, je le crois,
Qu'Eole, maître des vents.

Poème adressé à ma grand-mère

Ma grand-mère est une femme blonde, aux yeux bleus,
Une légère ressemblance ... avec Danielle Darrieux.
Mais elle n'est pas d'accord, et je ne comprend pas,
Car cela saute aux yeux, et je ne vois que ça.

Mais passons ce sujet, car chacun son avis,
On est indépendant, chacun mène sa vie.
Si je me souviens bien, c'est sa fête aujourd'hui,
C'est pourquoi je lui souhaite ... une « joyeuse fête, Mamy » !

Bonne chance à Chantoiseau, ne te fatigue pas trop,
Même si, je le sais, tu as plein de boulot.
Dis bonjour à grand-père, que j'adore tout autant,
Et à bientôt, j'espère. Je pense à vous souvent.

Dans les airs ...

Suspendu dans les airs,
A des années-lumière
De tout être vivant.
Loin de tout, dans le vent,

Son rêve se propage
Au-dessous des nuages.
Et le petit garçon
Dort sur son polochon.

La terre est une pomme,
Pense-t-il dans son somme.
Et les habitations,
Immeubles et maisons,

Encombrent toutes ce fruit,
Prouvant bien qu'aujourd'hui,
Plus rien ne reste pur
Dans notre chère nature.

Rêves d'un orphelin

Je m'appelle Théo, je suis un orphelin.
Sans parents, sans maison; en résumé : sans rien.
Ma vie est misérable, je ne sais où aller,
Dans ce monde exécrable, ce monde sans pitié.

Je ne suis qu'un enfant, personne ne s'en soucie.
Et tout autour de moi, les gens s'amusent et rient.
Moi je vis dans la rue, et j'ai très froid la nuit.
Voyez-vous, à peu près, ce que c'est que ma vie?

Bien sûr j'ai plusieurs rêves, et à chaque fois les mêmes.
Je songe à une vie avec des gens qui m'aiment.
Puis je vois mes parents, et je vis avec eux,
Dans une grande maison, au bord de la mer bleue.

Je ne connais la mer, et je voudrais la voir,
Et j'y pense souvent, quand j'ai trop froid, le soir.
La mer, les coquillages, et les bateaux, au loin,
Les vagues et les poissons, la plage et les marins.

Mes rêves sont très simples, je suis un orphelin,
Sans parents, sans maison; en résumé : sans rien.
Moi, je m'appelle Théo, ma vie est un calvaire,
Pensez à moi, le soir, dans les froides nuits d'hiver.

Faucheuse

« Bonjour, pâle faucheuse, que me vaut cet honneur ?
Quelle est de ces trois coups frappés à la cochère,
Par où des véhicules pénétrèrent naguère,
L'explicite raison? Est-ce déjà mon heure?

Aux dires de certains, je sursautai d'effroi,
A tel point, par ailleurs, que je n'y portai foi.
Une rumeur naquit, tu en es le héros:
Assassin de ton père, tu as vendu sa peau.

Je suis homme de loi, mon père le fut aussi:
Assurément son âge a eu raison de lui,
Et ce que je vendis au marché ce jour-là
Etait la peau d'un bœuf tué lors d'un combat.

Ton temps n'est pas venu.Ô cruelles chimères
Qui m'avez fait douter jusque dans mes viscères
D'un être exempt de mal, symbole de vertu!
Pardonne-moi, l'Ami, tu ne me verras plus. »

La Mort se retourna et disparut bientôt.
Libéré de l'emprise d'un effrayant fléau,
Je n'ai plus de remords, adieu le repentir:
Je peux enfin tuer selon mon bon plaisir.

Ode à la Lune

Elle avait un beau jour capturé le soleil;
De sa paume fermée il ne put se défaire
Avant qu'exténuée elle ne tombât à terre.
Quelques instants plus tard, tirée de son sommeil,

Elle s'agenouilla et son regard au ciel,
Riche de désespoir, débordant des séquelles
D'un passé douloureux et foisonnant d'horreurs,
Emut Dame Nature dont on vante le cœur.

Ayant pris en pitié cette enfant démunie,
Elle vint à converser avec l'astre céleste.
Ce qui survint alors, surprenant, je l'atteste,
Serait la quintessence de mon présent récit.

Parlant à la fillette, et même aux travers d'elle
A tous les opprimés, misère universelle,
La Nature comprit ce que tous espéraient:
Là-haut, dans les nuages, un message de paix.

C'est depuis ce jour-là que la nuit tombée;
La Lune nous observe du ciel étoilé:
L'enfant au regard pâle, voleuse malgré elle
Veille sur notre monde; lumineux ménestrel ...

Hommage à Hubert

Hubert, toi tu n'es plus parmi nous aujourd'hui,
Mais sache que tu es toujours resté dans nos vies.
C'est comme si tu étais toujours là, à côté,
Avec ta sympathie, et toutes tes qualités.

Tu attrapais crapauds, grenouilles pour m'amuser,
J'étais tout petit mais ... je pense m'en rappeler.
Tu étais courageux, tu n'avais peur de rien,
Même pas des araignées, qui couraient dans tes mains.

Je n'ai qu'un vague souvenir de ton beau sourire,
Et de mes trois années, avec toi, de plaisir.
Mais les photos sont là, pour tout me rappeler,
Tout de toi, cher Hubert, mon oncle décédé.

J'ai tes deux frères pour moi, et je ne m'ennuie pas,
Mais on dit très souvent ... que jamais deux sans trois.
Qu'est-ce que cela veut dire? Vas-tu ressusciter?
C'est peut-être improbable, mais je peux l'espérer.

Sur ce, moi je te laisse, passe une très bonne année,
Tu es au Paradis , ça devrait bien aller.
Chaque jour qui s'écoule, pour toi j'ai une pensée,
A très bientôt, peut-être, mon cher oncle adoré.

De la superficialité

Jetez-y un regard, ne vous y trompez pas ;
Ce ne sont pas des clones que vous voyez là.
Point du tout, mon ami, ils sont bien cinq ou six,
« Non, tu ne rêves pas » chuchote votre iris.

Une conversation, longue de cinq minutes,
S'engage dans le groupe, serait-ce une dispute?
L'un des cinq vocifère, le second ne dit mot ;
Les trois derniers s'assoient, peu loin du caniveau.

Quand je les aperçus, ils m'ont de suite semblé
Dans un moule semblable avoir été crées ;
Vêtus à l'identique, parés de substituts
D'une même couleur, et d'une étoffe drue,

Pareillement coiffés, de mêmes chausses armés,
Ces jeunes ne sont que... superficialité.
Destinés à grandir en ce même univers
Que leur ont imposé le frère, le père, la mère,

Ils vivent leur destin, et insouciants qu'ils sont,
En viennent bien souvent à vite hausser le ton !
Dédaigneux de nature, ingrats et impolis,
Rire de leurs semblables est leur jeu favori.

Mais pardonnons-leur. Car finalement, il faut
De tout pour faire un monde, ce dernier laid ou beau.
L'humain de toute époque n'est que vague copie
D'une essence suprême, que nul jamais ne vit.

D'une nostalgie au temps qui passe

De toute nostalgie je me proclame roi
En ces heures d'antan où la foule festoie,
Bercée par les portées d'un plaisir juvénile,
Né de fleuves d'alcools offrant une joie vile,

Danse la demoiselle, et ricane l'amant.
La veillée est régie par l'axiome du temps,
La jeunesse maîtresse est unique patronne,
Et enfle de plus belle, quand nouvelle heure sonne.

En cette foule dense, un seul d'eux ne dit mot,
N'accordant de valeur à tous ces oripeaux,
Fort simplement vêtu, le regard divaguant,
Une larme vermeille au coin de l'œil perlant.

S'est écoulé le temps, et eux ont vieilli.
L'homme est vivant encore, et des strophes l'ami,
Mais qui ? moi ! Et pourrais-je sourire,
Quand je sais que de l'homme le destin est mourir ?

De la pendaison d'Ul *

On le disait frivole, mais il était profond ;
Les autres s'en moquaient, hurlant à l'unisson.
Les parents de l'enfant de violence unis sont,
Et tapent sur leur fils à l'aide d'un bâton.

Ul a beaucoup pleuré, prisonnier de sa bulle.
Il observe la lune du fond de sa cellule.
La cime des sapins est d'allure spectrale,
Ul est un meurtrier, entraîné vers le mal.

Des suites des blessures naquit une violence :
Il tua père et mère, pilla l'or et viole Anse
Qui hurlant à la mort réveilla le voisin,
Il accourt aussitôt, paré de son gourdin,

Saisit Ul au poignet, et le mène en prison ;
Il sera condamné, ce soir, par pendaison.
Mon sommeil est troublé, une larme ruisselle
Tout le long de ma joue, partie de la prunelle.

Et ceux dont Ul, enfant, fut victime des vices,
A quand leur châtiment, qu'en est-il du supplice?
Sonnent les douze coups, discours de la pendule
En cette heure maudite, où les bourreaux pendent Ul.

* Publiée dans "Poésie en liberté 2007"


Lauréat Premières Île-de-France en 2007

Septembre 2007

La dernier poème d'Adrien *

Il est certains Noëls où Marie n'est pas chaste
Et où son compagnon, Joseph, porte des Docs ;
Un berger mélomane, transcendé par le rock,
Veille sur son mouton dont le dressing est vaste.

L'Archange Gabriel est devenu caissier,
Et l'âne de l'étable est un globe-trotter.
Avec son ami boeuf, jeune confectionneur,
Ils veillent un Jésus au style bien marqué,

Eclairés par un astre en quête de moitié.
Tel est notre dîner, qui sera je l'espère,
Suivi par beaucoup d'autres plus extraordinaires,
Et peu conventionnels, nous sommes en ça doués.

Ce poème est bancal, il me faut l'abréger,
Et pour le clôturer, il me faut, Jérémy,
Te donner ce cadeau afin que par écrit,
Soient conservées tes blagues ou toute autre pensée.

Très joyeux Noël!


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Adrien Krasniqi

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* Dernier poème écrit par Adrien le 18 Décembre 2010.

Il l'a lu à ses parents, sur son ordinateur, juste avant de partir avec eux en voiture, à 20h pour cette bonne soirée de Noël entre amis à l'Île Saint Louis où il était déguisé en étoile du berger.

Ses parents étaient heureux de pouvoir l'emmener car ce 18 décembre, il neigeait sur Paris à gros flocons... Ils étaient émerveillés par la magie de la neige, et par cet habit doré qu'Adrien portait, et qui leur renvoyait l'image de l'enfant de lumière qu'il était, plein de brillance, et de poésie.Ce fut le dernier magnifique souvenir qu'ils ont gardé de lui car après l'avoir conduit chez ses amis, ils ne l'ont jamais revu vivant.

Tu seras toujours dans nos cœurs brisés, Adrien


Adrien Krasniqi, poèmes écrits entre 2002-2010

— Cette page est dédiée à notre fils, Adrien —