Marie : d'accord. Il n'est pas là ?
Legova : oh ! Cela fait cinq ans qu'il ne s'est pas manifesté !
Marie : il t'a quittée ?
Legova : pas exactement ... Il est mort.
Marie : oh ... Je suis vraiment désolée.
Legova : c'est gentil. Mais je me suis habituée depuis le temps. On dit souvent «un de perdu, dix de retrouvés ». Et bien cela n'a pas l'air de marcher pour moi. Cela vient peut-être de moi, d'un côté. J'ai tellement peur que l'on ne m'aime que pour mon argent que je rejette tout le monde.
Marie : c'est compréhensible, Irina. Où en es-tu avec ton livre ? Je suis impatiente de le lire ! J'ai beaucoup aimé « griffe sur plancher ». J'ai savouré les autres aussi, mais c'est vraiment mon préféré !
Legova : ah bon ? C'est pourtant celui que j'aime le moins !
Marie (riant) : que veux-tu ? Chacun ses goûts, comme on dit !
Legova : absolument. Que voulais-tu savoir ? Où j'en suis de mon dixième bouquin ? Cela n'avance pas beaucoup. Je n'arrive pas à trouver le meurtrier.
Marie : dépêche-toi ! Sinon je vais venir te cambrioler et je vais te voler tes manuscrits !
Elles rient.
Legova : merci de ton soutien. C'est très gentil. Mais je l'aurai bientôt fini. D'ici deux moix environ.
Marie : deux mois ?
Legova : deux mois.
Marie : bon, et bien va pour deux mois ! J'ai attendu deux ans, je peux bien attendre deux mois !
Legova : comme tu dis !
Marie : je suis désolée mais j'ai un rendez-vous très important dans quelques minutes avec mon avocat.
Legova : décidément, tu as le chic pour créer des histoires !
Marie : ce n'est pas une histoire, je peux te l'assurer ! Quelqu'un dérobe mes pommes à longueur de temps et je pense savoir qui c'est.
Legova : dans ce cas je ne te retarde pas plus longtemps. Passe une bonne soirée.
Marie : toi aussi. Et merci encore pour le café !
Elles se font la bise.
Legova : de nouveau seule !